Psychothérapie pour adolescent :

psychologue pour adolescent à Strasbourg

Entre quête d’identité, conflits intérieurs et besoin d’autonomie, l’adolescence confronte le jeune à de profonds remaniements psychiques. En tant que psychologue à Strasbourg, j’accompagne ces jeunes en devenir dans ce moment charnière de leur vie.

psychothérapie pour adolescent

Qu’est-ce qui m’anime dans le fait de conduire des thérapies pour adolescents ?

Ce qui m’anime depuis toujours et a guidé mon parcours professionnel est ce qu’on nomme communément l’insertion sociale.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Loin d’une insertion entendue comme soumission aux normes sociales, il s’agit pour chacun de trouver à partir de ce qu’il est, une place dans le monde, une place qui reconnaisse sa singularité.

Parce que pour les adolescents, trouver leur place, avec eux-mêmes, au milieu des autres et avec les autres, est plus accru.

Les adolescents et jeunes adultes

« La plus délicate des transitions » disait Victor Hugo. Transition comme passage, transition comme charnière. Passage vers l’âge adulte, mais aussi enjeu pour l’âge adulte.

Cette période scelle des avenirs douloureux, ou au contraire, ouvre des possibles plus légers, plus heureux pour l’âge adulte. Elle est particulièrement propice à un remaniement psychologique.

Comment j’occupe cette place de psychologue pour adolescent ?

Ma pratique professionnelle a été jalonnée de rencontres avec des adolescents et des jeunes adultes, de fait en devenir.

Ils souhaitent rencontrer des adultes en « capacité » :

  • de soutenir des valeurs,
  • de recevoir leurs propos critiques et quelques fois déroutants,
  • de tenir une parole vraie sur la vie, le monde, les conflits, l’amour, des adultes qui ne se défaussent pas, ni ne se cachent derrière des prêts-à porter du côté de la norme et de la morale.


J’aime à occuper cette place inconfortable pour les aider à ouvrir d’autres possibles pour eux-mêmes.

« L'adolescence est un exil pendant lequel le jeune doit quitter son corps et son territoire de l'enfance ainsi que le discours qui jusque-là le soutenait ».
— Philippe Lacadée

Pourquoi amener un adolescent à voir un psychologue ?

L’adolescent est affecté par les changements de son corps qu’il ne reconnaît plus, précipité aussi de l’enfance à l’âge adulte.

Dans cette période de grands remaniements psychiques, il revit des conflits psychiques liés à l’enfance. Fragilisé, voire bouleversé, il est vulnérable et peut être en souffrance… du mal-être à la dépression.

Rencontrer un psychologue lui ouvrira un espace neutre pour lui permettre d’accéder à un mieux-être qui rendra plus heureuse sa vie de jeune, mais aussi le préparera à un devenir adulte plus serein, plus assis.

Comprendre les besoinsdes adolescents et jeunes adultes

L’adolescent vit une période de grands bouleversements à de multiples niveaux : physiques, physiologiques, sociaux, familiaux, et psychiques.

Un changement brutal dans son corps

Il est confronté à un changement brutal de et dans son corps. De nouvelles caractéristiques apparaissent : mue, changements du pénis pour les garçons ; apparition des seins pour les filles ; pilosité pour les deux sexes…
Il doit adopter ce nouveau corps, ainsi que l’irruption des premières manifestations de son désir sexuel. Cela peut faire figure d’étrangeté pour lui, générer honte, tristesse, repli sur soi…

Les premières rencontres amoureuses et sexuelles, vécues ou non, font également partie de cette période de la vie. L’adolescent est alors travaillé par la question de la sexualité, de l’amour, la possibilité qu’il puisse être aimé et désiré.. Non sans angoisses.

L’adolescent et jeune adulte est en quête de sa propre identité. L’amitié prend à l’adolescence une autre tournure. A cette période, les filles vont développer des amitiés de confidence, quand les garçons vont plutôt privilégier les amitiés en bande. Pour les mêmes raisons, parce qu’il a besoin de s’identifier et de se reconnaitre dans les autres, il éprouve un grand besoin d’appartenance. Il va adopter plus que l’adulte la mode vestimentaire du moment, en tout cas, celle dans laquelle il se reconnait. Une manière pour lui de s’affirmer dans la vie, de faire ses premiers choix politiques, au sens étymologique de « politis », s’inscrire dans la cité.

En quête de sa propre identité, il éprouve le besoin de se détacher de l’adulte et des figures parentales, pour accéder à son propre moi, sa propre identité.

Quelques fois, cela se marque à grand fracas vis-à-vis de l’adulte par des comportements d’opposition ou de rejet. Rejet apparent, qui n’est qu’une tentative désespérée pour lui de s’affirmer, tenter même maladroitement de s’affranchir des adultes pour être reconnu pour lui-même dans sa quête d’autonomie.

Peur de l’échec scolaire, peur de ne pas réussir ses études, de ne pas trouver sa place professionnellement, de l’avenir, de ce qu’il veut et va devenir.

Il peut aspirer à son autonomie, tout en ayant peur d’assumer les responsabilités d’adulte qui l’attendent, de ne pas être capable de « réussir dans la vie », comme le dit le langage courant, avec tout le poids de cette étrange expression.

feuille morte sur un arbre avec la pluie
torse d'un homme en statut

Quels sont les troubles, symptômes les plus fréquents à l’adolescence ?

Les symptômes psychiques les plus fréquemment rencontrés à l’adolescence sont :

  • les troubles anxieux, dépressifs
  • les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie)
  • les troubles addictifs (consommation de drogues…).

Les manifestations anxieuses demeurent néanmoins les plus répandues chez les adolescents.

Le déroulement d’une séance de thérapie pour adolescent

Pour la première séance, le jeune pourra être reçu avec ses parents, ou un de ces parents, mais leur présence n’est ni requise, ni systématique. Suite à l’éventuel échange avec les parents, il sera toujours reçu seul.

Il est important en effet, qu’il ne soit pas pris dans les attentes de l’adulte, qu’elles soient réelles ou celles qu’il lui suppose.

Le cadre thérapeutique se doit d’offrir à l’adolescent un espace propre qui respecte son intimité -si importante à cette période de la vie-, et qui vise à son autonomisation progressive. Aussi, la confidentialité des entretiens lui sera également garantie.

L’adolescence est une période de turbulences et de grands remaniements, psychiques et identitaires, qui peuvent fragiliser et déstabiliser le jeune adulte. Une attention particulière sera portée à ses propos, ses difficultés, ce qui fait nœud pour lui.

La thérapie consiste à accompagner l’adolescent dans ce passage délicat afin qu’il puisse investir sereinement sa vie de jeune et d’adulte en devenir.

feuille de nénuphar abimé
« L’adolescence est passionnelle : un jour elle aime, le lendemain elle déteste »
— Jacqueline Dhéret

FAQ

Voici quelques réponses aux interrogations fréquentes pour vous guider dans votre démarche

« Crise d'adolescence » ou jeune en souffrance ?

Parler de « crise d’adolescence » aujourd’hui comporte le risque de considérer que ce qui se passe est normal « Ah, il fait sa crise d’adolescence ! ». Avec son corollaire : « Il fait sa crise, ça lui passera ! ».

Mais, votre adolescent fait-il sa crise d’adolescence – si tant est qu’on puisse définir ce concept -ou est-il en souffrance ?

Faire la différence entre « crise d’adolescence » et jeune en souffrance n’est pas toujours aisé. Rappelons que c’est une période extrêmement difficile et troublante pour le futur jeune adulte. Comment se repérer, comment savoir quand une consultation s’impose ou pour le moins, serait souhaitable ? Vous ne savez pas quoi penser de la situation que vous vivez avec votre jeune ? Pour tenter d’y voir un peu clair, vous pourrez trouver quelques indications ci-dessous. Mais chaque situation est particulière et mérite d’être analysée finement, au cas par cas.

Aussi, si vous ne savez pas ce qu’il en est pour votre adolescent, que vous vous sentez « perdu » par rapport à ce que vous avez à vivre avec lui, n’hésitez pas à m’appeler pour en discuter.

Les signes qui généralement alertent l’entourage, sont des signaux que l’on pourrait qualifier de « bruyants » : agressivité, conduites à risque, fugues, addictions, décrochage scolaire, automutilations.

Mais comment les interpréter ? Que viennent-ils dire ?

Il est en effet tentant de considérer que ce sont des comportements à modifier, voire à éradiquer et uniquement sur ce registre-là. Ils sont pourtant l’expression que « quelque chose ne va pas », qui est à interroger dans le registre du conflit et du mal-être psychique.

D’autres signes à « bas bruit », signes discrets méritent de la même manière, d’y prêter toute attention.

La période de l’adolescence a ceci de particulier que l’adolescent n’a pas toujours conscience de son mal-être. C’est alors le corps qui se manifeste, qui manifeste une souffrance à l’insu de lui-même.

Les signes discrets d’un mal-être psychique chez les adolescents sont nombreux et peuvent prendre des formes diverses et variées :

  • les troubles du sommeil sous la forme d’insomnies ou au contraire d’un enfermement dans un sommeil refuge,
  • des plaintes somatiques comme par exemple des maux de ventre ou des maux de tête à répétition sans cause médicale avérée,
  • des troubles du comportement alimentaire qui peuvent prendre la forme de la boulimie et/ou de l’anorexie,
  • des comportements autodestructeurs (scarifications), conduites à risque (conduites automobiles, sports risqués), consommation de drogues ou d’alcool,
  • des comportements délictueux (vol, agressions, harcèlement actif..),
  • des attitudes de repli ou au contraire d’opposition, d’agressivité marquée vis-à-vis des autres,
  • des manifestations anxieuses : anxiété, angoisses massives ou non, T.O.C, phobie scolaire ou difficulté à occuper ses premiers stages ou emplois,
  • une souffrance en lien aux autres : une difficulté à être en lien avec les autres, à avoir des amis ou une souffrance importante manifestée quant à ces liens,
  • des manifestations de l’humeur : tristesse, repli sur soi, signes de dépression, des idées noires, voire des idées suicidaires,
  • une perte de confiance ou une faible estime de lui-même.

Il arrive également que l’adolescent exprime sa souffrance. Il est important de donner toute sa valeur à ses propos, son mal-être, d’être attentif à ne pas mettre cette souffrance sur le compte de la difficulté inhérente à cette période de la vie ; en considérant trop rapidement que « c’est normal de ne pas se sentir bien à l’adolescence » .

Venez consulter, non à sa place, mais, pour lui.

Pourquoi peut-il être bénéfique que le parent vienne consulter, quand l’adolescent refuse de venir rencontrer un psychologue ?

Il n’est pas toujours aisé pour l’adolescent d’exprimer son mal-être, dont il n’a souvent pas conscience et qui se manifeste alors par des passages à l’acte, des troubles du comportement alimentaire…, les actes venant en quelque sorte remplacer les mots…

Aussi, il ne verra pas toujours l’intérêt de rencontrer un psychologue, ou ne le souhaitera pas, et considèrera n’avoir rien à dire.

Mais, qu’en est-il du parent ? Comment lui laisser progressivement et sans crainte une autonomie ? Comment lui faire confiance pour qu’il se sente reconnu dans ce qu’il est ? Comment ne pas lui faire porter ses propres craintes d’adulte quant à son avenir ? Comment accepter que son enfant est en train de devenir un adulte avec ses choix propres, choix qui peuvent être très différents de ce qu’il avait imaginé pour lui ?

Le parent qui consulte pourra exprimer ses inquiétudes, ses doutes, ses questionnements, sa difficulté, et les mettre au travail dans le cadre de l’accompagnement psychologique.

Au fur et à mesure du travail thérapeutique, il sera plus confiant vis-à-vis de l’adolescent et de son devenir, ce qui aura effet dans leur relation.

Un nouveau positionnement du parent, plus souple et plus assis, favorisera alors sa construction psychique et une autonomisation plus sereine vers sa vie d’adulte.